Dominicains

Les Dominicains

La République Dominicaine est le deuxième pays du cigare en réputation…mais peut-être l’ignoriez-vous, le premier en production de cigares long filler premium.

C’est en effet elle qui produit l’essentiel des cigares vendus aux Etats-Unis, marché de quelques trois cent millions de cigares par an ! La qualité de sa production a toujours été liée à la demande de son principal acheteur. A l’inverse de notre vieille Europe, les américains n’ont découvert le cigare qu’il y a peu; souvenez-vous du « boom » du cigare au milieu des années nonante, moment où les cigares dignes de ce nom furent reconnus par un large public. Auparavant, le fumeur moyen était disposé à payer un dollar par pièce; le goût quant à lui devait être le plus léger possible. Mais comme nous le savons, les Etats-Unis évoluent et s’instruisent très vite. Il suffit d’observer leur intérêt pour les vins français et italiens pour comprendre qu’ils aiment, eux aussi, ce qui se fait de mieux.
Les fabricants dominicains ont ainsi eu l’occasion d’orienter leur production vers des cigares d’amateurs, mieux fabriqués, avec de meilleurs tabacs, plus aromatiques. Détail d’importance, la République Dominicaine, à une exception près, ne produit pas de feuilles de cape. Ainsi, auparavant, les classiques dominicains étaient quasiment tous couverts d’une cape « connecticut », assez douce. A présent, recherchant à produire des cigares avec plus de personnalité, nous avons vu venir sur le marché des cigares dominicains parés de capes de Sumatra, d’Equateur ou encore du Cameroun.

La production de tabac est concentrée autour de Santiago de Los Caballeros, deuxième plus grande ville de l’île. Elle a été fondée en 1498 par trente chevaliers espagnols qui s’y installèrent afin d’exploiter les gisements d’or de la région. C’est dans la vallée toute proche du Cibao, plus précisément dans la Vega Real, que se trouvent les terres fertiles qui produisent les meilleurs tabacs de l’île. La vallée du Cibao est coinçée entre la cordilière septentrionale et la cordilière centrale. Cette disposition naturelle protège les cultures des ouragans et des vents marins, conférant ainsi un microclimat idéal à la culture du tabac.

La culture du tabac fait partie intégrante de l’héritage dominicain. D’une tradition paysanne, il est devenu aujourd’hui un artisanat quasiment industriel transmis de générations en générations. La famille de Leon Jimenes en est un bel exemple, comme la famille Diaz ou encore les Penas ou les Fuente qui ont tous été de grands cultivateurs et producteurs de tabacs. Des histoires impressionnantes, de nombreuses anecdotes et de belles pages de littérature ont été consacrés aux tabacs dominicains. Le vocabulaire d’ailleurs s’est enrichi de cette culture, des mots tels que « andullo », « hueva », pachuche », « surullo » ou encore « gavillero »(cigare de fabrication clandestine) en sont les témoins vivants. Qui sait, peut-être même que le « généralissime » Maximo Gomez, le dominicain qui plus tard deviendra un des pères de Cuba, nourrissait son rêve de voir Cuba indépendante en travaillant dans sa ferme tabacole de Laguna Salada?

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